Notre Education. Votre Question.

Le diagnostic initial

Etapes de la rééducation canine

Troubles du comportement canin

1. Dyssocialisations primaire et secondaire :

Primaire : le chiot n'a pas appris à travers sa mère les auto-contrôles et les codes de communication canine essentiels à la vie grégaire.
Secondaire : socialisation primaire correcte du chien et par la suite, surprotégé par un maître qui ne lui enseigne pas les règles de hiérarchie aux vertus constructives.

2. Anxiété de séparation / chien anxieux :

Suite à l'adoption le maître prend le relai de la mère du chiot en assurant la socialisation secondaire. Le but est de rendre le chien autonome. L'hyper-attachement mène bien souvent à la destruction, la malpropreté et aux aboiements. Savoir prendre congé, donner des instructions claires au chien tout en lui proposant une occupation, et savoir le retrouver dans le calme seront abordés en thérapie de rééducation canine ou en éducation canine.

3. Aboiements :

Le chien aboie de façon intempestive et systématique lorsque apparaissent des stimuli. Une désensibilisation progressive aux stimuli perturbateurs, en présence de l'éducateur comportementaliste canin aura pour effet de rendre le chien plus silencieux et serein. A noter qu'il est possible d'apprendre au chien à aboyer sur commande, ce qui peut permettre là aussi de contrôler les émissions sonores. Trucs et astuces : bien souvent, faire diversion par le jeu et puis de récompenser le rapport d'objet rend le stimulus très secondaire. Le pet corrector (bombe à air) permet de stopper les comportements indésirables ainsi que le pulvérisateur d'eau. Le collier à jets d'air ou diffuseur de citronnelle peut, en cas d'absence du maître, freiner l'action.

4. Malpropreté :

Le chien malpropre a des troubles de l'élimination qui ont pour origines un déséquilibre comportemental tel que le stress, l'anxiété, l'hyper-dominance ou l'hyper-soumission. La solution consiste à rétablir un cadre motivant et calme créant les conditions de la réussite du chien qu'il faut récompenser, bien entendu, pour une élimination au bon endroit. Un travail de fond en désensibilisation serait utile pour rééquilibrer les comportements du chien en général.

5. La destruction :

Le chien détruit car il s'ennuie. La plupart des gens se contentent de le gronder s'ils le prenne sur le fait. Il faudrait surtout lui proposer une alternative par exemple un Kong en caoutchouc indestructible pour chien fourré avec des friandises ou un puzzle canin pour le faire cogiter un peu car en décalant les pièces du puzzle des friandises que vous avez préalablement dissimulées s'offrent à lui. Quel intérêt, dans ces conditions, a le chien à s'attaquer à vos pieds de table ou à la porte ? Après s'être fatigué à récupérer les friandises, il va dormir quelques heures en vous attendant. Elle est pas belle la vie ?

6. Le vol :

Le chien voleur doit apprendre que la nourriture laissée sur la table basse ne lui appartient pas. L'exercice de refus d'appât est un apprentissage indispensable. Ensuite, tester le chien avec et sans notre présence, en lui tendant un piège. Le récompenser en cas de résistance à l'appât.

7. La dépression :

Un chien dépressif, un peu comme le chien fugueur, est sujet à l'ennui. Suite à un manque de contacts sociaux, un manque d'interactions et de stimulations diverses, le manque de connaissance de la communication canine par le maitre font que le chien se referme sur lui même avec détachement ou à travers une "activité de substitution" comme la destruction, les aboiements, les hurlements...

8. La fugue :

Le chien fugueur bien souvent s'ennuie ferme. Quand il ne creuse pas des trous, il repère les points d'évasion dans la clôture. Ce sont des signaux envoyés aux maîtres qui disent clairement : Besoin d'effort et de dépense physique, un jardin ne suffit pas à mes besoins. Certaines races notamment les chiens de chasse sont prédisposés à ce type d'évasion. Les hormones jouent aussi un rôle. Le mal-être est une cause aussi tout comme la peur irraisonnée créée par un pétard, un orage ou un tir de chasseur. Le but encore une fois est de proposer un cadre motivant au chien. Surtout ne pas punir un chien qui revient. Ne jamais punir un chien qui revient. Au contraire, être ravi de le revoir et de le retrouver.

9. Inversion de dominance, chien dominant, envahissant :

La dominance du chien vis-à-vis du maître est une inversion de dominance. Un protocole de hiérarchie aide à rétablir la hiérarchie en créant une carence affective et sociale, en lui faisant perdre ses repères et mauvaises habitudes. Qui passe en premier dans un passage étroit ? Qui mange les restes ? Qui s'installe sur le canapé ? Redéfinir les limites du territoire où le chien a un droit de passage et une place moins stratégique qu'en plein milieu du hall d'entrée. Si toute la famille joue le jeu, le processus de rééducation a d'autant plus de chance d'être couronné de réussite.

10. L'agressivité :

Le chien agressif vis-à-vis du maître est une inversion de dominance. Mais vis-à-vis d'un congénère ? La technique de la double récompense mise au point par John Fisher a fait ses preuves. Notre chien, attaché à un poteau, aboie et grogne sur un chien qui passe. Double punition : Ce dernier s'arrête et marque l'arrêt avec son maitre. Simultanément le maitre du chien délinquant disparait. En cas d'arrêt des émissions sonores, Double récompense : son maitre réapparait en même temps que le chien passant disparait. Cet exercice reproduit plusieurs fois avec différents chien s'avère concluant. Idéalement à réaliser sous le contrôle d'un éducateur comportementaliste canin.

11. Chien dominé, soumis, peureux, stressé :

Si cette peur irraisonnée est dû à des traumatismes ou une sanction sévère infligée par l'homme, un chien, un chat ou même un animal de la ferme, il faudra désensibiliser. La technique de désensibilisation mise en place par l'éducateur comportementaliste canin consiste à présenter un membre équilibré et diplomate de l'espèce redoutée par le chien à une distance confortable et à récompenser toute attitude calme du chien. L'exercice est de trouver la distance la plus proche acceptable par le chien, en se rapprochant petit à petit, afin de conclure sur une réussite et de récompenser le chien avec des friandises canines et du jeu.

Précisions utiles : L'éducateur comportementaliste canin n'est pas un vétérinaire comportementaliste. Il convient de rappeler que certains troubles (syndrome HS-HA, dyssocialisation primaire, syndrome de privation, syndrome de l'isolé de chenil, les phobies sociales intenses) ne sont pas du ressort d'un éducateur canin, d'autres sont irréversibles et pour certains ils ne peuvent être que partiellement récupérables. Le travail en commun "vétérinaire-éducateur" est une complémentarité essentielle dans ces cas-là.

Sports canins

Certains sports se pratiquent en club, d'autres de façon autonome avec le(s) chien(s). Ces activités renforcent les liens, la complicité et au final la relation ce qui sera bien utile pour la discipline et inversement.

1. En club :

• Agility : parcours d'obstacles avec le maitre en chef d'orchestre qui donne l'impulsion et oriente le chien de façon visuelle et sonore. Pré-requis : une belle complicité et maitrise de l'obéissance basique
• Obéissance rythmée : danse synchronisée avec le chien. Pré-requis : une belle complicité et maitrise de l'obéissance basique
• Flyball : relai d'équipes canines visant à rapporter une balle. Pré-requis : avoir un chien vif et performant, joueur
• Guide de troupeau : idéalement avec un chien de berger. En s'éloignant de Paris, certains propriétaires de troupeaux les mettent en location à l'heure, avec en plus leurs conseils sur la conduite de troupeau
• Club canin : obéissance et activités canines sur un terrain d'entrainement encadrées par des bénévoles. Ce n'est pas le même métier que l'éducateur comportementaliste canin à domicile qui s'immerge dans votre environnement au quotidien et pratique la plupart du temps en session individuelle. Le club canin est très bien pour la socialisation du chien et son obéissance sur un terrain. Bien souvent à l'extérieur, les automatismes acquis sur le terrain fonctionnent nettement moins bien car la distraction en ville est une nouvelle donnée à prendre en compte. Pour cette raison, nous récupérons souvent des clients issus de club canin
• Doxotraining : course sur leurre de loisir. Peu répandu mais idéal pour l'activité physique du chien qui aime courir derrière une proie, sans que le maitre n'ait à bouger le petit doigt

2. En autonomie :

• Rapport d'objets : balle, frisbee, boomerang flottant, etc... Ouvert à tous, sous réserve que le chien s'intéresse à l'objet. Autrement, rendre l'objet intéressant et lui apprendre la technique du rapport d'objet. Astuce : une cordelette est attachée à la balle ce qui permet de s'en saisir au retour du chien. Relancer immédiatement au départ sans demander d'effort autre que le rapport d'objet. La technique de l'aspiration : au moment où le chien arrive sur moi, je recule de quelques pas et au denier moment j'avance afin de me saisir de l'objet. Féliciter et relancer. Bravo votre chien pratique le rapport d'objets !
• Doga : yoga avec son dog. Prérequis : pratiquer le yoga et avoir un chien équilibré 🙂
• Massage canin (à partir de l'âge d'un an) : prise de contact en douceur vers des pressions plus appuyées. Cela peut aussi venir en aide aux chiens hyperactifs ou stressés, angoissés, peureux
• Parkour canin : Nous adaptons la pratique de l'agility à la ville pour profiter des infrastructures urbaines comme le font les skateurs et les cascadeurs ou quand a ville devient un large terrain de jeu aux possibilités infinies. Pré-requis : une belle complicité et maitrise de l'obéissance basique
• Canicross, Canibike, Caniskate : course, vélo, skateboard avec son chien. Prérequis : obéissance basique & une bonne marche au pied

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